Electrosmog.be
Pollution électromagnétique par les micro-ondes et autres
Effets de l’exposition aux champs électromagnétiques :
trente ans de recherche
Traduit d’un article du site Electromagnetic radiation safety de
Joel M. Moskowitz, Ph.D., directeur du Center for Family and Community Health de la School of Public Health, University of California, Berkeley (SaferEMR, août 2023)
Voir le glossaire de l’électrosmog pour des explications concernant les termes techniques.
Henry Lai, professeur émérite de l’université de Washington, rédacteur en chef émérite de la revue Electromagnetic Biology and Medicine et membre émérite de la Commission internationale sur les effets biologiques des CEM, a compilé les résumés d’études sur les effets biologiques de l’exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquence (CEM-RF) et d’extrême basse fréquence (CEM-EBF) ainsi qu’aux champs électromagnétiques statiques, études publiées de 1990 à juillet 2023.
Ces recherches montrent des effets significatifs à raison de 70 à 89 % des études portant sur les CEM-RF et de 74 % à 91 % des études sur les CEM-EBF et les champs statiques [le pourcentage varie selon le type d’effet examiné].
L’exposition aux CEM-RF et aux CEM-EBF produit des effets oxydatifs (ou affectent les processus cellulaires liés aux radicaux libres) et endommage l’ADN (les preuves de dommages à l’ADN ont été trouvées de manière plus cohérente dans les études animales et humaines – in vivo – que dans les études de cultures cellulaires – in vitro).
Les études sur les CEM-RF montrent des effets génétiques, neurologiques et sur la reproduction.
Les résumés des quelque 2500 études compilées peuvent être téléchargés en cliquant sur les liens ci-dessous.
Les gouvernements et les scientifiques dont les recherches sont financées par l’industrie affirment souvent que les résultats des études sur les effets de l’exposition aux CEM ne sont pas cohérents et que des recherches supplémentaires sont nécessaires avant d’émettre des avertissements sanitaires ou de renforcer les limites d’exposition réglementaires.
En 2011, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’Organisation mondiale de la santé a classé les CEM-RF dans le groupe 2B (« peut-être cancérogènes pour l’homme »). Le CIRC prévoit de réexaminer ce classement d’ici à 2024, car la plupart des études évaluées par des pairs et publiées au cours de la dernière décennie ont apporté des preuves significatives de la génotoxicité des CEM-RF. Il est donc probable que le CIRC reclasse prochainement les CEM-RF dans le groupe 2A (« probablement cancérogène pour l’homme ») ou le groupe 1 (« cancérogène pour l’homme »).
Les téléphones portables et autres appareils sans fil produisent également des CEM-EBF et des CEM statiques. [En 2002,] les CEM-EBF ont été classés par le CIRC comme « peut-être cancérogènes pour l’homme » (groupe 2B) dix ans avant que les CEM-RF ne reçoivent cette classification.
Résumé des résultats
Rayonnement de radiofréquence (CEM-RF)
- 297 des 333 études (89 %) sur les effets oxydatifs des CEM-RF publiées depuis 1997 font état d’effets significatifs, dont 89 des 92 études (96 %) avec un DAS (débit d’absorption spécifique) ≤ 0,40 W/kg [le DAS maximum admissible pour le public dans l’UE est de 2 W/kg – 10 W/kg pour les travailleurs].
- 312 des 448 études (70 %) sur les effets génétiques des CEM-RF publiées depuis 1990 font état d’effets significatifs, dont 103 des 131 études (79 %) sur l’expression des gènes.
- 322 des 423 études (76 %) sur les effets neurologiques des CEM-RF publiées depuis 2007 font état d’effets significatifs.
- 262 des 317 études (82 %) à propos des effets sur la reproduction et le développement publiées depuis 1990 font état d’effets significatifs. Parmi les études qui ont rapporté des effets significatifs, 51 études ont utilisé une exposition avec un DAS ≤ 0,40 W/kg et 31 études avaient un DAS ≤ 0,08 W/kg.
Champs électromagnétiques statiques et d’extrême basse fréquence (CEM-EBF)
- 282 des 311 études (91 %) sur les effets oxydatifs des CEM-EBF/statiques publiées depuis 1990 font état d’effets significatifs.
- 282 des 337 études (84 %) sur les effets génétiques des CEM-EBF/statiques publiées depuis 1990 font état d’effets significatifs, dont 168 des 177 (95 %) études sur l’expression des gènes.
- 310 des 339 études (91 %) sur les effets neurologiques des CEM-EBF/statiques publiées depuis 2007 font état d’effets significatifs.
- 62 des 83 études (74 %) sur la reproduction et le développement des CEM-EBF/statiques publiées depuis 1990 font état d’effets significatifs.
Liens pour télécharger chaque série de résumés (environ 2500 en tout)
- Études sur les effets oxydatifs des CEM-RF
- Études sur les effets génétiques des CEM-RF
- Études sur les effets neurologiques des CEM-RF
- Études sur la reproduction et le développement des CEM-RF
- Études sur les effets oxydatifs des CEM-EBF
- Études sur les effets génétiques des CEM-EBF
- Études sur les effets neurologiques des CEM-EBF
- Études des effets sur la reproduction des CEM-EBF
- Études de fréquences intermédiaires
- Liste de 55 études à propos des CEM-EBF/statiques à faible densité de puissance qui ont révélé des effets